Pékin - 27 novembre 2011
Xi An - 1er décembre 2011


Aldo Moro

L'Île déserte

La Grand-Tante

La Voix humaine

La Tragédie de Carmen

La vieille fille et le voleur

Une Éducation manquée

La Croisière / Le Téléphone

Abu Hassan

Kiki de Montparnasse

L'Apothicaire

Rita ou La Mari battu

Bastien et Bastienne

La Servante Maîtresse
La Croisière
Spectacle de chansons françaises à la manière d'un film muet


The Telephone or L'Amour à trois
Opéra Bouffe de Giancarlo Menotti (1911-2007)
Livret du compositeur
Version française de Léon Kochnitzky

Mise en scène Vincent Billier
Chef de chant et piano Florestan Boutin

Lui Vincent Billier
Elle Isabelle Fallot
voir un extrait du spectacle
Un opéra peut en cacher un autre. À travers des chansons de Gabriel Fauré, Casimir Oberfeld, Maurice Yvain, Francis Poulenc, La Croisière rend hommage aux films muets des années 20. Embarqués à bord d’un transatlantique, un homme et une femme se voient, se plaisent, se revoient, s’aiment, se disputent, se séparent, se retrouvent et s’embrassent. Un moment délicieux qui conjugue au présent ces chansons du passé.

On retrouve ces grésillements de la relation amoureuse dans la seconde pièce de la soirée, Le Téléphone ou L’Amour à trois. Qu’on ne s’y méprenne pas : il n'y a pas d'amant dans le placard. Le troisième, c'est le téléphone, ce monstre à deux têtes de la Modernité qui vient empêcher un homme de déclarer sa flamme à celle qui l’aime. Menotti regretterait-il le temps des lettres qui laissaient si bien s’épanouir l’amour dans les romans ? Au contraire, en compositeur de son temps, il a bien compris que l’art devait s’emparer d’urgence de ces objets apparemment insignifiants qui nous entourent, parce qu’ils nous en disent un peu plus que nous-mêmes sur la Nature humaine... A partir de là, le compositeur mène avec son brio habituel un drame savoureux, à tel point qu’on se prend à rêver des comédies dont il nous aurait gratifiés à l’heure d’Internet et des téléphones portables...