Vendredi 18 octobre 2013 20h, Théâtre Adyar,
4 square Rapp 75007 Paris
Alma - Ecole militaire
RER
C Pont de l'Alma
bus: 42/63/69/80/81/92
Réservation
au 06 83 73 88 85
et en ligne



Aldo Moro

L'Île déserte

La Grand-Tante

La Voix humaine

La Tragédie de Carmen

La vieille fille et le voleur

Une Éducation manquée

La Croisière / Le Téléphone

Abu Hassan

Kiki de Montparnasse

L'Apothicaire

Rita ou La Mari battu

Bastien et Bastienne

La Servante Maîtresse

L'Ile des 7 soeurs (The island of the ugly sisters)
opéra de Evan Fein
Livret de Emily Anderson
EN LANGUE AMERICAINE surtitrée

Mise en scène Chloé Latour
Décors Barry Spann

Au piano Florestan Boutin

avec Lucie Mouscadet, Isabelle Fallot, Arnaud Le Dû, Vincent Billier

voir un extrait du spectacle

Commande par l'Opéra de Poche d'un nouvel opéra composé par le jeune américain Evan Fein sur un livret de la scénariste américaine Emily Anderson.

L'oeuvre par Emily Anderson
L'Ile des Sept Sœurs est avant tout un duel entre l'amour et la mort. Au cours d'un acte de soixante minutes, l'opéra explore le conflit éternel entre ces ennemis mortels, ange et démon - les deux faces d'une même pièce de monnaie, dont le feu aussi bien que la glace transpercent le cœur humain. L'amour est un facteur déterminant dans chaque aspect de l'intrigue. C'est par amour qu'Alice, Henri et Luc sauvent les sœurs abandonnées sur l'île inondée. C'est par amour qu'Alice les accueille, les protégeant des peurs et des préjugés des gens de la ville. C'est emporté par les caprices de l'amour que Luc démasque la laide Sophronia et découvre ainsi la beauté dont il rêve. C'est par amour qu'il lui donne le nom de sa mère décédée. Par amour qu'elle accueille la mort pour le sauver. Par amour qu'il la suit finalement dans l'inconnu. Derrière chaque acte d'amour se profile l'ombre de la mort, incarnée comme c'est l'habitude en France par une femme. A l'instar des gens de la ville Alice, malgré son cœur généreux, soupçonne les sœurs d'être effectivement des servantes des ténèbres, l'autre face de l'amour. La mort, en effet, arrive avec les sœurs et quand les villageois en colère essaient de les tuer ce sont eux qui meurent. L'intimité entre Sophronia et la mort fait si peur à Luc qu'il craint pour sa propre humanité. A la fin Alice craint que ce soit grâce à ses propres rêves qu'ils ont pu franchir les portes de la mort pour arriver dans leur monde à eux. Cette antique danse macabre nous laisse confrontés à un questionnement fondamental sur notre propre mortalité. Sommes-nous beaucoup plus bas que les anges? Que y'a-t-il dans un nom? Pourquoi fait-on confiance à la beauté et craint-on la laideur? Etant donné l'inévitabilité du vieillissement et de notre retour à la poussière, pourquoi voyageons-nous d'un cœur si léger sur la route périlleuse de la vie? En fin de compte, dans l'Ile des Sept Sœurs l'amour triomphe bien de la mort, même si c'est de façon tragique et ainsi bat le rythme éternel de l'opéra et de nos vies.